Paris - 20 septembre 2025
Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Triathlon des Roses ?
Je voulais, à mon niveau, participer et soutenir la lutte pour la recherche sur les cancers du sein, et rendre hommage à toutes les femmes qui sont touchées par cette maladie, et leur donner de la visibilité.
Dans quelle mesure le fait que votre entourage soit touché vous a poussé à participer ?
Ma sœur a eu un cancer du sein il y a 10 ans, lorsque j’étais enceinte de ma fille. On a vécu ce combat ensemble. Ma grossesse a été compliquée, et elle se battait contre son cancer du sein au quotidien, elle m’a inspiré. C’était un combat pour moi aussi, même si c’était moindre comparé à ce qu’elle vivait, mais j’ai voulu l’aider et la soutenir. Cette année, elle est en récidive, donc ça prenait encore plus de sens, 10 ans après. D’autant plus que j’ai 40 ans, l’âge où ma sœur a eu son premier cancer du sein.
On se sent impuissant. Je ne peux pas prendre part à ce qu’elle vit, dans son corps, donc je me demandais ce que je pouvais faire à mon niveau. Pour moi, ça a été de récolter de l’argent pour aider la recherche, pour aider à trouver des solutions, et améliorer la qualité de vie des patients.
J’ai clairement dit à ma sœur « je le fais pour toi ». C’est ma motivation première.
Que pense-t-elle de votre participation ?
Elle est fière. Enfin, j’espère qu’elle est fière de moi. De son côté, elle est aussi devenue bénévole pour une association qui accompagne des patientes en cours de soin.
Quelle vision portez-vous sur la recherche pour les cancers du sein ?
Je pense que malheureusement, tant qu’on n’y est pas confronté, on n’y pense pas. Je vois autour de moi que les gens sont plus enclins à comprendre, se projeter et participer à partir du moment où ils sont touchés personnellement. J’aimerais que les gens comprennent que cela peut arriver à tout le monde.
Quelle est votre relation au sport ?
Je suis assez sportive, j’ai déjà fait des Triathlons. En faisant ce triathlon, je vais me dépasser physiquement, mais ça a une autre saveur.
J’aime beaucoup ce côté sororitaire entre femmes. J’ai participé au mois de mars à une course organisée par une association pour la recherche avec ma fille, qui va avoir 10 ans. On était 2 400 et ma fille de 10 ans m’a dit « Tu sais quoi Maman, c’est quand même dingue toutes ces femmes, c’est quand même bien d’organiser des événements comme ça. » Elle a senti cette sororité, ces femmes solidaires qui se dépassent et partagent un bon moment. Et j’ai trouvé ça très sympa, je pense que le Triathlon des Roses porte le même esprit.
Au milieu de ces événements, on se sent plus forts, on se dépasse et on se soutient.
Quel est le message que vous souhaitez faire passer en participant au Triathlon des Roses ?
Des messages, il y a en tellement. On parle beaucoup de combat quand on parle du cancer du sein. Mais pour en avoir parlé avec ma sœur, elle ne se sent pas courageuse car elle n’a pas eu le choix. Je pense que ces femmes n’ont pas le choix que de se lancer, pour survivre et aller mieux. Et il faut saluer non pas le courage mais leur envie de continuer à vivre.
Un mot pour celles qui n’osent pas se lancer ?
Il faut oser, et si on n’y arrive pas cette année, ce n’est pas grave, on y arrivera l’année prochaine. Il ne faut pas avoir peur.
Ça ne m’étonne pas qu’il n’y ait jamais eu d’abandon, parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour vous tendre la main et vous aider à avancer un peu.